Soins

Si l’EHPAD est avant tout un lieu de vie, il est également un lieu de soins, et s’appuie ainsi sur une équipe pluridisciplinaire formée aux pratiques de soins.

La pluridisciplinarité des équipes et la continuité des soins

Les résidents peuvent compter sur la pluridisciplinarité des professionnels de l’EHPAD du Pays de Belmont pour bénéficier d’une prise en charge globale et coordonnée. En effet, plusieurs acteurs de différents corps de métier contribuent à différents niveaux au bon accompagnement et à la bonne qualité de vie du résident. Voici la composition de ces équipes soignantes et paramédicales :

L’équipe soignante

  • Le médecin coordonnateur travaille étroitement avec les médecins généralistes (médecins traitants des résidents), afin de coordonner et d’évaluer régulièrement les traitements et les prescriptions, et de manière plus large les prises en charge des résidents.
  • Le pharmacien de la pharmacie d’officine répond aux demandes de prescriptions.
  • La Cadre de Santé coordonne les équipes soignantes dans le bon déroulement de leurs missions.
  • L’Infirmière Diplômée d’État Coordinatrice (IDEC) coordonne l’ensemble des infirmières, qui sont responsables d’assurer les soins auprès des résidents.
  • Les Infirmières Diplômées d’État (IDE) sont les principales garantes des soins quotidiens administrés aux résidents.
  • Les Aides-Soignants (AS) assurent des soins de prévention, d’hygiène et de maintien de l’autonomie des résidents.
  • Le professeur en Activités Physiques Adaptées assure le suivi moteur des résidents. Il est présent 30 % du temps sur chacun des établissements de la direction commune.
  • Une psychologue assure le suivi psychologique des résidents, en procédant notamment à des évaluations cognitives régulières.
  • Une diététicienne partagée également entre les trois établissements assure le suivi nutritionnel des résidents.

L’équipe paramédicale

  • Les animatrices assurent l’ensemble des animations et activités réalisées par les résidents.
  • Les Agents de Service Hospitalier (ASH) sont responsables du bionettoyage de l’établissement et peuvent, selon leur ancienneté, leurs compétences et leur volonté, contribuer à l’accompagnement des résidents de manière plus spécifique : administration des repas, aide au déplacement, etc.
  • Le personnel de cuisine est responsable de tous les aspects liés à la restauration des résidents : préparation de la cuisine, vaisselle, etc.
  • Les techniciens sont responsables de la maintenance des établissements : ils réparent et rénovent tous les appareils, les objets ou les salles qui le nécessitent.
  • Le personnel administratif est en charge, en autres, des aspects administratifs liés aux résidents et à la vie de l’établissement.
  • La qualiticienne, présente 20 % du temps dans chacun des 3 établissements, est responsable du suivi de la démarche qualité et des démarches d’amélioration continue.

Dispositifs mobiles de soins du CH de Roanne

Hormis ces professionnels spécifiques, l’EHPAD du Pays de Belmont peut également s’appuyer, afin d’assurer une continuité des soins, sur les dispositifs mobiles du CH de Roanne :

  • L’Unité Mobile Psychiatrique du Sujet Âgé (UMPSA), qui propose une offre de soins spécialisée dans la prise en charge des troubles psychiatriques des sujets vieillissants âgés de plus de 70 ans.
  • L’Equipe Mobile de Gériatrie (EMG), permettant de dispenser un avis gériatrique sur des sujets spécifiques.
  • L’Equipe Mobile de Soins Palliatifs (EMSP), qui a vocation à prévenir la souffrance induite par la maladie grave.
  • Les équipes d’Hospitalisation À Domicile (HAD), qui assurent les soins des individus à leur domicile. Elles interviennent généralement en amont de l’entrée de l’individu en EHPAD, et constituent un appui précieux pour le maintien à domicile de la personne âgée, et une source d’information majeure sur l’état physique et psychologique du résident avant son entrée dans l’établissement.
  • Un dentiste, pouvant avoir recours à la valise « dentalone » mise à disposition de l’ensemble des EHPAD.

L’accompagnement en fin de vie

Il est de la responsabilité de l’EHPAD de tout mettre en œuvre pour anticiper et accompagner au mieux la fin de vie du résident. Pour ce faire, les EHPAD de la direction commune ont formalisé des bonnes pratiques :

  • Recueil à l’entrée du résident des personnes à contacter et des souhaits du résident en matière de prise en charge (respect des croyances religieuses et des volontés ou non d’hospitalisation).
  • Accompagnement du résident et de la famille tout au long du parcours de vie avec des rencontres organisées entre la famille, le médecin coordonnateur et la cadre de santé. L’EMSP peut également intervenir à la demande de l’établissement.
  • Tout au long du parcours de vie, les soignants veillent au confort, à l’alimentation plaisir et à la prise en charge de la douleur du résident.
  • La réflexion médicale autour du résident s’opère en équipe pluridisciplinaire (équipe soignante, médecin coordonnateur et psychologue), et une réflexion éthique est menée autour de l’accompagnement de la fin de la vie du résident sur son lieu de vie : le résident n’est en effet pas systématiquement hospitalisé. La prise en charge de la douleur est surveillée et réévaluée par l’ensemble des équipes médicales et paramédicales.

Au moment de la fin de vie, les familles peuvent rester présentes auprès de leurs proches 24h/24.

  • L’annonce du décès à la famille se fait par l’intermédiaire de la cadre de santé ou de l’IDE en poste. L’information et la communication aux autres résidents se font de manière individualisée et/ou par une photo (en fonction de l’accord du résident en amont sur le droit à l’image).

Les soins et l’hygiène bucco-dentaire

L’hygiène bucco-dentaire des résidents et des usagers du SSIAD est une préoccupation quotidienne des soignants. En effet, les actes de prévention bucco-dentaire permettent :

  • D’éviter l’apparition de pathologies liées à un défaut d’hygiène et pouvant entraîner l’édentation, des difficultés masticatoires et à terme un risque de dénutrition de la personne âgée.
  • D’améliorer la prise en charge des résidents en assurant un suivi de l’hygiène bucco-dentaire, et en assurant un processus de soins en cabinet si nécessaire.
  • D’opter pour une démarche de prévention et d’anticipation des problèmes potentiels liés à l’hygiène bucco-dentaire, plutôt que de répondre à une nécessité ponctuelle souvent induite par la douleur ou la gêne.
  • De coordonner les acteurs du territoire – chirurgiens-dentistes du secteur – et de les contacter au préalable dans une démarche coordonnée.

Afin d’assurer cette démarche de prévention, les EHPAD sont munis d’une valise dentaire « dentalone » permettant au dentiste d’intervenir avec le matériel adéquat en toute circonstance. Le dentiste intervient de manière programmée une fois par an ; au cours de cette visite, tous les résidents font l’objet d’une osculation dentaire, et d’un détartrage.

Par ailleurs, le dentiste peut intervenir ponctuellement en cas d’urgence.

La valise « dentalone » qui permet au dentiste d’intervenir auprès des résidents

Le dépistage et la prise en charge de la douleur

La loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé indique que « toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée.  Les professionnels de santé mettent en œuvre tous les moyens à leur disposition pour assurer à chacun une vie digne jusqu’à la mort ». Par ailleurs, selon la HAS (Haute Autorité de Santé), environ 60 % des personnes âgées subissent des douleurs chroniques.

Il est donc primordial pour un établissement qui accueille des personnes âgées d’œuvrer pour la prévention et pour la prise en charge de ces douleurs. À ce titre, l’EHPAD du Pays de Belmont dispose de ressources, d’outils et de compétences internes :

  • L’observation et l’écoute continues du résident par les soignants, qui permettent d’identifier la douleur dès son apparition, de l’évaluer ponctuellement et au cours du temps. Par la suite, les équipes se concertent quant à l’administration de médicaments, ou l’usage de thérapies non médicamenteuses afin de soulager cette douleur.
  • La sensibilisation des équipes à l’identification et à l’évaluation de la douleur. À ce titre, le plan de formation pour l’exercice 2021 comprenait un module « Prise en charge de la douleur – Sensibilisation », auquel tous les professionnels ont donc été formés.
  • En cas de nécessité, l’EHPAD peut compter sur les ressources mises à disposition par le CH de Roanne :
    • L’équipe mobile de gériatrieL’équipe mobile de soins palliatifs
    • Le centre anti-douleur

La prévention et la prise en charge des chutes

Le risque de chute est particulièrement élevé chez les personnes âgées, et ses conséquences peuvent entraîner des complications, allant des plaies et des fractures au décès, en passant par la peur de remarcher avec un risque de grabatisation.

Une attention particulière est donc portée sur la prévention et sur la prise en charge des chutes au sein de l’EHPAD :

  • Les locaux de l’établissement sont adaptés et sécurisés. L’adaptation de l’environnement et son ergonomie tient compte des capacités physiques des résidents. En particulier, le « Cantou » est un espace protégé et encore davantage sécurisé.
  • Le matériel du résident est évalué à son entrée (en particulier, ses chaussures) et est adapté tout au long de son séjour à l’évolution de ses capacités motrices. Les équipes ont également un rôle d’aide à la marche auprès des résidents.
  • Les traitements médicamenteux peuvent être réévalués en cas de chute. Afin de limiter les capacités de mobilisation d’un résident de manière à le sécuriser, les équipes peuvent décider, en concertation et sur prescription médicale, d’utiliser la contention en urgence. Elle est alors régulièrement réévaluée, et la famille du résident est toujours concertée.
  • En cas de chutes réitérées, les professionnels peuvent inscrire ces chutes sur le dossier du résident, afin qu’elles fassent l’objet d’un suivi plus détaillé.
  • En cas de nécessité, le professeur en Activités Physiques Adaptées (APA) ainsi qu’un kinésithérapeute libéral peuvent éventuellement être sollicités afin de favoriser le processus de rééducation lié à la chute.